Comment soigner le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) ?

SOPK

Histoire du syndrome des ovaires polykystiques

Le syndrome des ovaires polykystiques a été découvert en 1935 par deux Docteurs : Dr Stein et Dr Leventhal. A cette époque, ils ont constaté la présence de nombreux kystes dans les ovaires des femmes concernées, et ont ainsi attribué le nom de SOPK à ce syndrome.

Plus tard, l’évolution des techniques d’imagerie médicale ont permis d’invalider la thèse des kystes au profit du développement défavorable des follicules ovariens chez des femmes aux cycles menstruels irréguliers ou absents.

C’est en 2008, lors d’un congrès médical que les spécialistes scientifiques, chercheurs et Docteurs définissent les 3 critères principaux du SOPK ainsi que les symptômes associés :

  • Présence d’une hyperandrogénie : taux d’androgènes élevé, acné, hirsutisme, alopécie
  • Des cycles menstruels déréglés : Aménorrhée ou des cycles inférieurs à 21 jours ou des cycles supérieurs à 35 jours
  • La présence de nombreux follicules dans les ovaires : minimum de 12, d’une taille comprise entre 2 et 9 mm

Le cycle menstruel des femmes souffrant du SOPK

Un cycle menstruel classique est divisé en deux grandes phases :

  • La phase folliculaire qui comprend la première phase des menstruations puis la phase de développement des follicules, jusqu’à maturation d’un follicule en capacité de libérer un ovocyte fécondable. Cette phase dure en moyenne 14 jours. Elle est caractérisée par l’augmentation progressive des œstrogènes, de l’hormone FSH (hormone folliculo stimulante) et peu avant l’ovulation de l’hormone LH (hormone lutéine).
  • La phase lutéale commence après l’ovulation, lorsque l’hormone LH a atteint son pic et permis de déclencher la libération de l’ovocyte. Cette phase est caractérisée par l’augmentation de la progestérone qui permettra essentiellement d’épaissir l’endomètre afin que l’ovocyte fécondé puisse se nicher. En l’absence de fécondation, l’ensemble des hormones diminue progressivement jusqu’au déclenchement des menstruations.

Pour simplifier, je ne détaille pas les phases d’ovulation et des menstruations.

Les femmes souffrant de SOPK, ont un dérèglement marqué de ce complexe hormonal.

Certaines ont un taux de LH trop important dès le démarrage du cycle ce qui freine le développement des follicules et le choix du follicule dominant pour permettre l’ovulation.

D’autres femmes ont un taux de FSH trop faible, ce qui ne permet pas la maturation d’un follicule dominant et donc ne mènera pas à une ovulation. La prolactine en excès peut aussi causer le SOPK.

Ces désordres ont lieu majoritairement lors de la première partie du cycle et sont expliqués par un dérèglement hypothalamo-hypophysaire qui induit une sécrétion déséquilibrée de la FSH et de la LH. Lors de l’échographie ovarienne la femme se retrouve avec une multitude de follicules dans un ou les deux ovaires mais sans avoir un follicule de taille assez conséquente pour permettre une ovulation.

Les principaux symptômes et facteurs du SOPK

Les principaux symptômes sont :

  • L’acné hormonale
  • L’alopécie (perte de cheveux)
  • L’hirsutisme (présence de pilosité excessive)
  • Les douleurs pelviennes
  • Des cycles absents ou irréguliers

Mais on rencontre classiquement ces symptômes associés :

  • Troubles du sommeil
  • Troubles gastriques
  • Dyslipidémie
  • Insulino-résistance ou diabète de type 2
  • Hypothyroïdie
  • Excès de cortisol
  • Migraine
  • Fatigue
  • Absence de libido
  • Inflammations
  • Sensibilité accrue aux modifications hormonales et aux médicaments
  • Fausses couches et infertilité
  • Dépression et sautes d’humeur
  • Problèmes de poids (excès ou déficit)
  • Présence d’acanthosis nigran (tâches sur la peau)

Les symptômes sont nombreux et parfois très invalidants. Les femmes ressentent des symptômes psychologiques importants comme la perte d’estime de soi, une image dégradée, une fatigue psychologique pouvant aller jusqu’à la dépression.

SOPK fertilité

Les causes du SOPK sont nombreuses et parfois multifactorielles. Principalement, ces troubles sont expliqués par l’hyperandrogénie dont souffre la patiente. C’est l’excès d’hormones androgènes qui dérégule la production de LH et FSH.

Mais cette hyperandrogénie a également, elle-même des causes qui peuvent se retrouver dans les symptômes de la patiente. Par exemple, le diabète de type II et l’insulinorésistance vont diminuer la production de SHBG (transporteur) ce qui va alors engendrer l’augmentation des hormones androgènes. Autre exemple, une hypothyroïdie peut augmenter la prolactine, également la DHEA ce qui va modifier le rapport FSH/LH et provoquer une mauvaise ovulation. Le stress chronique, l’obésité, l’inflammation, les facteurs génétiques sont autant de causes qui peuvent conduire au développement du syndrome des ovaires polykystiques.

Les femmes souffrant de SOPK sont-elles pour autant infertiles ?

Les femmes confrontées au SOPK ont des cycles irréguliers qui permettent difficilement de produire une ovulation de qualité déclenchant une fécondation. L’absence de cycles peut également amener la patiente à se poser des questions sur sa fertilité. Néanmoins, elles ne sont pas infertiles. Au contraire, la majorité des femmes SOPK prises en charge arrive à avoir de beaux bébés et voir plusieurs grossesses.

Aujourd’hui, les difficultés rencontrées concernent essentiellement la prise en charge. Celle-ci est particulièrement tardive et difficile. Pour celles qui seront dirigées vers la PMA, les temps d’attente peuvent être longs, les examens à réaliser très nombreux et les traitements hormonaux difficilement supportables. Mais, généralement, l’accompagnement médical est une réussite.

Comment soulager le syndrome des ovaires polykystiques et améliorer la fertilité ?

En micro nutrition, dans un premier temps, nous allons nous focaliser sur les causes du syndrome. En étudiant, vos antécédents, vos déclencheurs, votre histoire, vos symptômes actuels, nous centrons notre travail sur l’étiologie afin que la prise en charge soit la plus efficace possible.

Il n’existe donc pas de protocole commun à toutes les femmes SOPK. Certaines femmes souhaitent éradiquer leurs symptômes, et d’autres attendent une grossesse. En micro nutrition, nous devons aussi considérer l’objectif principal de la personne.

Les causes principales du SOPK, l’insulino résistance, l’hypothyroïdie, le syndrome métabolique et l’hypersensibilité aux androgènes, peuvent être améliorés par différentes actions telles que :

  • La réduction de la glycémie par l’alimentation
  • L’augmentation de la consommation d’acides gras de qualité par l’alimentation
  • L’adoption d’une alimentation anti-inflammatoire
  • Un travail sur la relation avec l’alimentation
  • La détoxification du foie et du corps
  • L’activité physique
  • La réduction de la production d’hormones androgènes par les plantes
  • La gestion du stress et du sommeil

Ce travail individuel et adapté à chaque personne doit être mené avec un professionnel de santé. Si vous souffrez de SOPK et souhaitez commencer par un accompagnement naturel ou si vous souhaitez accompagner votre démarche médicale par un accompagnement naturel pour favoriser la diminution de vos symptômes SOPK ou tomber enceinte, la micro nutrition peut être votre solution.

Céline Matrullo – Nutrithérapeute fonctionnelle

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